Armés de leur seul smartphone, les joueurs combattent poux, poules géantes et autres spectres effrayants afin de libérer Vivienne von Wattenwyl des fantômes qui la hantent. Où s’arrête la réalité et où commence l’illusion ? Ce qui est certain, c’est que les visiteurs n’ont jamais vécu rien de tel : ce jeu mobile a été développé sur mesure exclusivement pour notre musée par la troupe de game theater berlinoise, machina eX.
Vieilles histoires, nouveaux contextes
Le personnage principal, Vivienne von Wattenwyl, aristocrate bernoise et chasseuse de gros gibier, est au centre du jeu. Vivienne porte l’histoire de lieu en lieu et à travers les époques, avec vivacité et amabilité, mais aussi avec profondeur : dans le feu de l’action, les joueurs apprennent des informations très intéressantes. En libérant cette femme mystérieuse venue du passé des fantômes qui la hantent, les joueurs font apparaître des liens inconnus et des détails cachés dans les thèmes et objets des expositions.
- Pour jouer, il faut un smartphone, l’application gratuite et quelqu’un qui sait s’en servir.
- Le jeu peut se jouer seul ou en groupe, mais les groupes de plus de cinq personnes ne sont pas recommandés. Si un groupe joue, il utilise un seul smartphone. Si quelqu’un n’a pas de smartphone, ne sait pas s’en servir ou ne sait pas lire, il est plus simple qu’il joue en groupe.
- Pour les écoliers jusqu’à 12 ans, la compagnie d’un adulte est recommandée.
- Pour les joueurs, la participation est gratuite : il suffit de télécharger les instructions du jeu et c’est parti.
- Les joueurs décident eux-mêmes quelle place doit prendre le jeu lors de la visite du musée : il peut être joué après une visite classique de l’exposition ou alors constituer l’attraction principale. L’ensemble du jeu est divisé en sections qui peuvent également être jouées individuellement.
En mai 1923, Vivienne von Wattenwyl, âgée de 23 ans seulement, se rend en Afrique de l’Est avec son père Bernard pour chasser des animaux pour le Musée d’histoire naturelle de Berne. Lorsque son père a été tué par un lion, elle a poursuivi avec succès le safari avec les chasseurs et les porteurs africains en tant que seule femme et blanche. En 1928, elle retourne une nouvelle fois en Afrique, mais cette fois sans fusil : elle ne prend que des photos avec son appareil. Les animaux abattus par les deux chasseurs de gros gibier constituent aujourd’hui encore une attraction populaire, la pièce maîtresse historico-culturelle du musée, les dioramas d’Afrique.
Machina eX mène des recherches sur l’interface entre le théâtre et les jeux vidéo depuis 2010. Le collectif de théâtre médiatique, composé de sept membres (Clara Ehrenwerth, Anna Fries, Robin Hädicke, Lasse Marburg, Mathias Prinz, Yves Regenass et Philip Steimel), est né des cours d’études culturelles de l’université d’Hildesheim et produit depuis lors des jeux théâtraux participatifs. Machina eX combine les technologies modernes avec les moyens du théâtre d’illusion classique et crée ainsi des pièces de théâtre immersives jouables qui sont aussi des jeux vidéo. Depuis leur création, ils ont développé une vingtaine de jeux en direct dans les pays germanophones, mais aussi au-delà.
Le jeu a été développé en étroite collaboration avec le Musée d'histoire naturelle de Berne.
NMBE :
- Gestion de projet, conception du contenu : Dora Strahm, commissaire d’exposition NMBE
machina eX :
- Gestion de projet, direction artistique, conception sonore : Mathias Prinz
- Direction technique, programmation, conception du jeu : Philip Steimel
- Texte, intrigue : Clara Ehrenwerth